Aire sur l’Adour

Nouveau triomphe de Dorian à Aire sur l’Adour

En coupant une oreille à chacun de ses adversaires, Dorian est, pour la deuxième fois de suite, sorti à hombros des arènes Maurice Lauche. Après son succès de septembre dernier et pour son premier paseo de la temporada 2022, Dorian défilait ce samedi à Aire sur l’Adour en compagnie de Curro Diaz et d’Alejandro Marcos face à 6 toros de Valdefresno, d’origine Atanasio Fernandez/Lisardo.

Le comportement du bétail a fait longuement débat à la fin de la course. Certains ont jugé le lot excellent, noble et brave au cheval et d’autres ont trouvé l’ensemble d’une grande médiocrité et manquant de force. Comme souvent tout le monde a probablement raison…
Les toros de la ganaderia salmantina sont sortis, sans surprise, fidèles au type de l’élevage. Distraits, mansos et difficiles à fixer à leur entrée en piste, ils ont ensuite dévoilé au fil de la lidia un fond de noblesse. Plus compliqués que le lot de septembre dernier, ils permettaient toutefois et à condition d’accepter de se croiser et de se faire « lécher les tibias » de les garder dans la muleta, de lier les passes et de construire une faena « à oreille ».
C’est ce à quoi s’est employé brillamment Dorian face à ses deux adversaires, toréant avec beaucoup de justesse, d’élégance et de sincérité.

Dorian hérite du 3eme Valdesfresno de la tarde.

Bien présenté, « Cantadero », un toro de 5 ans, typé Lisardo, sort distrait et fuyant.

Dorian le reçoit, avec calme et autorité. Belle entame au capote par des véroniques templées qui permettent de fixer le bicho. Après une bonne mise en suerte, il va prendre une seule pique sans s’investir.

A la muleta, Dorian va débuter sa faena par le bas, en doublant le bicho sans trop obliger un toro qui a tendance à aller aux planches dès la première série.

Dorian impose son toréo avec justesse et douceur ce qui lui permet de garder le fuyard dans sa muleta. Les premières séries à droite sont sincères et profondes. A gauche, il enchaine les naturelles avec le même poder à un Valdefresno qui manque de force. Dorian se croise de plus en plus. Avec beaucoup d’aguante et de sang-froid, le retour à droite avec un animal qui s’emploie un peu plus, est superbe et permet à Dorian d’allonger la charge du toro.

Dorian réduit encore plus la distance en fin de faena

avant de prendre l’épée pour une entière trasera un peu longue d’effet. La première oreille de la tarde tombe en toute logique du palco…

« Fardero », 5 ans et demi, sort en 6eme position. C’est le plus beau et le plus costaud du lot.

Trouvant immediatement le sitio et avec une incroyable sénénité, Dorian reçoit son second adversaire par des véroniques lentes et profondes.

Très mobile, le Valdesfreno va foncer sur le cheval dès son entrée en piste pour prendre un bonne pique en poussant.

Dès le début de la faena, Dorian va exploiter à merveille les qualités du bicho.

Dès les premières séries, le Valdefresno montre un fond de noblesse, il humilie dans la muleta suave de Dorian mais manque cruellement de force… Avec beaucoup d’intelligence, il choisit de le toréer à mis hauteur. Les trois premières séries à droite données avec sincérité et dans le bon sitio sont parfaitement conduites et adaptées à la faiblesse du toro. A gauche, Dorian se croise. Avec beaucoup d’aguante et de relâchement il va distiller les deux plus belles séries de la tarde… Le toro se reprend un peu en fin de faena... Dorian choisit alors un final plus tremendiste mais toujours aussi sincère et de très bon goût…

La conclusion est parfaite. Après avoir idéalement cadré son adversaire, Dorian se livre et enfouit une superbe épée...

Une oreille très méritée tombe immédiatement du palco synonyme de sortie à hombros pour la seconde fois des arènes d’Aire sur l’Adour.